Faire face au stress : les stratégies de coping

Les mécanismes de coping (de l’anglais « to cope with » : faire face) désignent les manières de réagir face à des situations perçues comme stressantes. Elles sont mises en place par chaque individu afin de réduire l’état de tension généré par le stress.

1. Les différentes stratégies de coping

Les stratégies de coping sont généralement réparties en deux catégories :

  • Le coping « centré sur le problème » (ou « orienté vers la tâche »): il décrit les efforts fournis pour résoudre le problème ou pour tenter de modifier la situation.
  • Le coping centré sur les émotions (ou « orienté vers les émotions »): il décrit les réactions émotionnelles ou comportements adoptés dans le but de réduire le stress.

Endler et Parker (1998) ont proposé d’ajouter une troisième catégorie de coping :

  • Le coping « orienté vers l’évitement » : il décrit des stratégies orientées vers des activités visant à éviter la situation stressante soit par la distraction avec d’autres situations, soit par la diversion sociale avec d’autres personnes.

2. Le choix des stratégies de coping

Nous ne pouvons pas considérer a priori une stratégie de coping comme adaptée ou inadaptée : une stratégie peut être efficace dans certaines situations et inefficace dans d’autres.

Toutefois, les stratégies centrées sur le problème sont souvent considérées comme les plus efficaces sur le long terme et les plus bénéfiques pour la santé.

Le choix des stratégies de coping utilisées par chaque individu dépend :

  • des variables environnementales (caractéristiques de la situation)
  • des ressources sociales (réseau d’aide de l’individu)
  • des ressources individuelles.

Le coping est un processus changeant, momentané, ce n’est pas un trait stable de la personnalité. Ainsi, le coping désigne des stratégies ponctuelles ou évolutives : nous pouvons les modifier. 

C’est en prenant conscience de notre façon de réagir que nous pouvons envisager des stratégies de coping plus adaptées.

Les addictions sont généralement considérées comme des stratégies de coping inadaptées.

En effet, lorsque nous utilisons systématiquement les mêmes stratégies de coping pour gérer nos émotions lors d’événements difficiles (consommation de cigarette, alcool, activité sportive…), nous pouvons, petit à petit, développer une dépendance à une substance ou à un comportement (addiction au sport, à la cigarette, au jeu etc…).

Afin de diversifier vos stratégies de coping pour limiter vos dépendances ou simplement pour varier vos sources de plaisir, consultez la liste d’idées d’activités dans l’article Varier ses stratégies de « coping » : idées d’activités bien-être.

SOURCES :

  • Chabrol, H., Callahan, S. (2004). Mécanisme de défense et coping. Dunod, Paris. 
  • Endler, N. S., Parker, J. D. A. (1998). L’inventaire de coping pour situations stressantes (CISS*), Paris, ECPA.
  • Paulhan, I. Bourgeois M.(1995). Stress et coping. Les stratégies d’ajustement à l’adversité. Paris, Presses Universitaires de France.
  • Rolland, J.-P. (1998). Manuel du CISS. Paris : Les Éditions du Centre de Psychologie appliquée. Adaptation française de l’inventaire de coping pour situations stressantes de N. S. Endler et J. D. A. Parker.

*L’Inventaire de Coping pour situations stressantes (CISS) est une échelle permettant de mesurer les aspects multidimensionnels du coping. Le CISS a été adapté et validé en français (Rolland, 1998).

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